SUR LES PAS DES ROMAINS
- Par laptitemaisonmaltat
- Le 22/03/2020
Le 22 février 2020, Le club archéologie de Bourbon-Lancy et la p’tite maison de Maltat ont organisé une sortie à la découverte des voies romaines entre Cressy et Maltat, sous la conduite de François Doyen. Géologue et passionné, il sait lire les paysages et déceler les signes qui ne trompent pas.
Il y a 2000 ans, les Romains ont tissé tout un réseau de voies de circulation dont certaines sont toujours empruntées de nos jours, sans que les utilisateurs soient conscients de leur origine. D’autres ont été abandonnées en vingt siècles d’évolution mais l’œil averti peut en retrouver les traces en de nombreux endroits.
L’une d’elles partait d’ Aquae Borbonnis (Bourbon- Lancy )pour rejoindre Augustudunum(Autun), ceci est confirmé par des vues aériennes. Des vestiges subsistent entre Maltat et Cressy, dans des parcelles boisées qui ont été peu cultivées et donc peu remaniées, sur les domaines de la Grange, de la Forge, du Creux et de Réty.
Pas de large allée dallée mais une chaussée surélevée afin de faciliter l’écoulement de l’eau, et bordée de fossés qui correspondent aux travaux d’aménagement. Le revêtement était constitué d’un blocage de petites pierres en sous-couche, recouvert de dalles à la surface. Les dalles ont disparu, réutilisées au fil des siècles pour de nouvelles constructions, mais on retrouve les petites pierres de la sous-couche, toujours en place en certains endroits. François Doyen a identifié les pierres utilisées pour l’empierrement de la voie : à La Grange, elles viennent de la carrière du Breuil à Maltat. Au Creux, elles proviennent des terrains volcaniques environnants.
Les voies romaines étaient rectilignes pour faciliter le passage des convois des légions et leur tracé traversait le moins possible fleuves et rivières. On sait que la voie traversait la Somme à la hauteur de l’actuel pont de la Martine. Lorsque l’ouvrage a été reconstruit en 1857, les bâtisseurs ont retrouvé les traces d’une ancienne structure de l’époque romaine.
Grâce aux explications claires et documentées de François Doyen, beaucoup ont découvert ces vestiges dont ils ignoraient l’existence.
Marie-Claude Rousselet et Patrick Boyer